Cela fait maintenant un peu plus de sept mois que j’utilise le Mac mini M1, il était temps de faire un petit bilan.
Recevoir un nouvel ordinateur, c’est toujours un moment de découverte que j’adore. C’est beau, c’est neuf, c’est rapide (heureusement). Bon OK, et après, en utilisation quotidienne, c’est comment ?
Niveau fluidité en utilisation classique, pas de problème, le Mac mini est rapide. Le démarrage du Mac ne dure que quelques secondes, les applications se lancent immédiatement et je n’ai vu la roue colorée que très rarement.
Le processeur est important, mais pas seulement. L’accès aux fichiers est primordial. Plus le disque est rapide, plus les données sont traitées rapidement.
À titre de comparaison, j’en avais parlé là, le disque dur mécanique à plateau de mon vénérable Mac Pro avait les performances suivantes : environ 60 Mo/s en écriture et 50 Mo/s en lecture. Après le passage en SSD sur carte PCI, une nette amélioration avec 380 Mo/s en écriture et 320 Mo/s en lecture.
Sur le Mac mini M1, la donne a un peu changé : 3165 Mo/s en écriture et 2836 Mo/s en lecture. Ça dépote un peu plus !
Pendant que j’y suis, quelles sont d’ailleurs les performances du SSD placé dans le dock ?
En fait, elles ne sont pas terribles : 350 Mo/s en écriture et 315 Mo/s en lecture.
C’est très moyen pour un SSD. D’après Crucial, je devrais être vers 560 Mo/s en écriture et 510 Mo/s en lecture. Qui est le fautif ? Le dock.
Le constructeur annonce 200 Mo/s et je suis même au-dessus. Je rappelle qu’il provient d’AliExpress, et que, comme d’habitude, toujours se méfier des caractéristiques du produit.
C’est donc plutôt une bonne surprise, et bizarrement, cela n’a que très peu d’importance, car je n’y stocke que de la musique, des photos après traitement, des fichiers temporaires, bref, rien de bien primordial pour la rapidité d’exécution. Je n’ai pas été gêné par ces moindres performances.
En revanche, les fichiers que j’utilise en permanence sont stockés sur le disque interne du Mac mini.
Il y a sans doute mieux ailleurs, mais ce que je recherchais est un multiplicateur de ports USB, un lecteur de cartes SD et micro-SD, un lieu de stockage supplémentaire, et aussi qu’il s’intègre physiquement à son environnement (forme, dimensions, couleur). De ce côté-là, tout est validé.
Ce dock correspond donc tout à fait à mon utilisation, avec un bon rapport qualité/prix.
Les fichiers photos RAW sont affichés très rapidement, voire instantanément, dans DxO PhotoLab Pro. Pour information, l’application n’est pas encore optimisée Apple Silicon à ce jour.
Je ne suis pas adepte des tests benchmark, car ce qui m’intéresse surtout, c’est la vitesse que j’obtiens avec ma machine.
Pour faire un bon vieux parallèle, on a souvent vu lors des présentations Apple présentées par Steve Jobs & Co, une course entre des Mac et des PC sous Adobe Photoshop. Le Mac gagnait haut la main. Super ! Mais bon, moi, ce que j’attends, c’est une machine efficace sur tout type d’application, et pas seulement sur un plug-in Photoshop que je n’utiliserai jamais.
Des photos, cela tombe bien, j’en ai, plein. Prises avec un Nikon D90, elles sont au format RAW et pèsent entre 9 et 12 Mo environ chacune.
C’est fluide, très. Rien à dire. Les préréglages s’effectuent rapidement sur les photos sélectionnées, tout comme les exports. J’avais l’habitude d’attendre un peu pour quelques photos, là, ce n’est pas immédiat, mais on s’y rapproche.
Je n’ai pas encore eu l’occasion de faire un montage vidéo sous iMovie ou Final Cut Pro pour tester le Mac.
Parlons consommation électrique maintenant. J’ai un Wattmètre que j’ai branché sur le Mac Pro et ensuite sur le Mac mini.
Pour faire le test, j’ai fait monter les CPU des deux machines à fond avec des exports de photographies, les mêmes bien évidemment. Comme cela a duré quelques minutes, j’ai pu mesurer tranquillement.
Le résultat est sans appel :
Soit 10 fois moins. Je sens que la facture d’électricité va diminuer dans les prochains mois. 🙂
En utilisation classique, le Mac mini tourne entre 10 et 20 Watts, souvent vers les 14 si le Mac n’est pas spécialement sollicité. En gros, il consomme ce que consomme une ampoule DEL.
En veille, il consomme moins de 2 W (1,8 W).
J’ai installé une application qui me permet de surveiller les températures internes et aussi la fréquence de rotation du ventilateur. Je ne l’ai pas encore entendu. C’est le logiciel qui m’a appris qu’il fonctionnait. À titre de comparaison, si vous avez utilisé un jour un Mac Pro, on savait qu’il fonctionnait, surtout en export de photos ou de vidéos. Pour les plus anciens, si vous avez eu un PowerMac G5, vous savez aussi de quoi je parle niveau bruit. 😉
Voyons maintenant les petits problèmes rencontrés, car oui, tout n’est pas positif. Nous ne sommes pas chez les Bisounours !
Et c’est tout…
Ce sont vraiment les deux problèmes majeurs que j’ai rencontrés. Je pense que ce n’est pas un problème matériel, mais logiciel. Pour essayer de les éviter, j’ai installé les versions bêta de macOS Big Sur, version de tests pour les développeurs, et selon les versions, ces deux soucis ont été plus ou moins fréquents. La version 11.5 a amené pas mal d’améliorations.
Je ne suis pas encore passé au système macOS Monterey.
Je n’ai pas eu non plus de logiciels qui me posent problème, même ceux non optimisés pour la nouvelle puce Apple. Rosetta 2 fait très bien son travail.
Seul le logiciel Antidote ne s’intègre pas très bien (Safari, Mail) avec cette version de macOS 11.5, alors qu’il fonctionnait bien avec la précédente en 11.4. Cela devrait se régler rapidement. (Edit : une mise à jour d’Antidote a été disponible le lendemain de la publication de cet article).
Côté matériel, il manque des ports USB à cette machine. Deux USB-A et deux USB-C, c’est vraiment peu, surtout qu’un l’un est pris pour un écran, et le second pour le dock. Ce dernier me permet d’avoir quelques ports USB-A supplémentaires, ainsi que les deux écrans, mais malheureusement, il ne possède pas de port USB-C.
Je n’ai pas encore enlevé mon Mac Pro du bureau. Il me sert environ une fois par semaine, un peu plus selon les périodes et les projets que je fais. Par exemple, j’en ai eu besoin récemment pour tester du matériel uniquement compatible avec Windows, et pour l’instant, rien de bien opérationnel de ce côté-là avec mon Mac mini. 🙁
Voilà donc un petit bilan d’utilisation de cette nouvelle machine qui est sur mon bureau depuis sept mois. J’en suis vraiment content.