#13 Restoration du LISA, l’alimentation électrique, premiers tests

, par Patrice Freney


L’alimentation est un peu compliquée à réviser sur un LISA, car elle est vraiment intégrée à la machine, et pour les tests de tension, ce n’est pas pratique du tout.
Bon pour l’instant, je n’en suis pas là. Les connecteurs dans le LISA étaient corrodés, ceux de l’alimentation aussi.

Ouverture de la bête. C’est facile, quelques vis.
Quelques vis ensuite pour démonter la carte mère du socle métallique. Il faut enlever la prise 230 V.
Et voilà, une carte mère toute seule, une fois qu’une autre carte, placée à la verticale sur le connecteur blanc central, ait été enlevée.

Petite inspection. Comme d’habitude, les condensateurs de filtrage sont dans un état pitoyable. Ce sont eux qui explosent en premier, dégagent une fumée blanche, et une odeur qui s’incruste de partout. J’en ai fait l’expérience quelques fois dans ma vie.

Maintenant, je les change systématiquement dès que je restaure une machine. Ceux-ci ont presque la quarantaine, il faut les changer.

Les connecteurs sont endommagés, mais pas trop. Ils sont à nettoyer. La corrosion est présente et visible, mais les composants ne semblent pas en avoir souffert.

C’est parti !

Le travail est assez facile en apparence, mais je suis souvent confronté à deux problèmes :

  • les pattes des composants sont tordues d’origine. Je suppose que c’est pour les maintenir lors de l’assemblage des composants et de la carte-mère. À dessouder, c’est souvent une galère.
  • ensuite les pistes, avec la chaleur du fer à souder, ont tendance à se décoller, surtout si on les a chauffées parce que les pattes étaient tordues… Cercle vicieux.

Petit/gros zoom sur des pattes tordues (au centre de l’image). Le composant ne s’enlève pas si facilement.

Dessoudage, mise en place des nouveaux composants, puis soudure.

Puis là, une question se pose : est-ce que je change tous les autres condensateurs ou pas ?

Sur ce coup-là, comme il n’avaient pas l’air trop mal en point, j’ai été joueur. J’ai décidé de faire un premier essai sans m’occuper ni des autres condensateurs ni de l’état des connecteurs, sauf un petit nettoyage sur ces derniers.

Je remontage donc la carte.

Branchement, petite respiration, et appui sur le bouton.

Rien.
Comment ça rien ?

J’ai oublié un détail : le LISA ne démarre que si les façades avant et arrière sont installées, grâce à deux détecteurs de contact. Celui de l’arrière est inclus dans l’alimentation.

Voici celui de l’avant. Une partie plastique qui se trouve sur la façade vient s’insérer et appuyer le contact métallique. Sur mon Lisa de tests, ce contact est simulé en permanence (ce bout de plastique n’est pas présent sur la photo ci-dessous).

Concernant la façade arrière, pour mes essais habituels, j’ai une alimentation où le détecteur a été ponté mécaniquement avec un bout de plastique noir.

J’ai oublié ce détail sur cette alimentation.
Un tournevis, un appui à nouveau sur le bouton, et là, le LISA démarre ! Yes ! ;-)

Pour un premier test, c’est plutôt réussi. Le travail sur cette alimentation n’est pas terminé pour autant. Les points de corrosion sur les pistes et pastilles des composants sont toujours présents, et certains condensateurs méritent sans doute d’être changés.

To be continued…