15 jours avec ma Magic Mouse

, par Patrice Freney


Apple vient tout juste de sortir une nouvelle souris, la Magic Mouse, entièrement tactile. Remplaçant la Mighty Mouse, est-elle à la hauteur de sa grande sœur ?

Bon, je vais être direct, la Mighty Mouse, je l’aime bien, sauf une seule chose : la boulette qui s’encrasse.
Ayant démonté des centaines de Mac et autres joyeusetés dans ma vie, je n’ai jamais compris que cette satanée souris ne puisse pas se démonter pour un nettoyage en bonne et due forme. Une souris, il est normal qu’elle s’encrasse un minimum, à cause des éléments mécaniques en mouvement. Quand la boule était au contact de la table, elle recevait les poussières qui traînaient, et quand la boulette a été placée au-dessus, ben, comment dire, nos doigts ne sont pas toujours très propres non plus.

Il existe bien des méthodes de nettoyage, sauf, qu’au bout d’un certain temps… il faut passer à l’étape d’après, c’est à dire, le démontage complet de la souris. Un coup de cutter bien placé (pas dans la main si possible), un démontage, un remontage, et un coup de colle… J’ai une Mighty qui a survécu grâce à cette étape, et qui fonctionne encore, malgré de temps en temps, un nettoyage superficiel à faire, c’est-à-dire, on retourne la souris sur un chiffon, et on roule la boulette pour que les poussières sortent… Bref…

Et là, Apple sort une nouvelle souris, sans aucune pièce mécanique en mouvement. Le pied ! Pas de boule, pas de poussière ! CQFD. Pas de fil non plus, Bluetooth oblige !

Sitôt sortie, sitôt commandée… Retour des vacances de la Toussaint, oh, une Magic Mouse dans la boîte aux lettres…

Déballage… toujours un grand moment pour un fan comme moi…
Allumage, connection au Mac, mise à jour logicielle, et hop, le bonheur…

Elle est magnifique. Comme chaque produit Apple, tout est soigné, pensé. Les courbes sont fines et élégantes. Comme à son habitude, même l’emballage est travaillé. Pas de volume inutile.

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La prise en main est immédiate, contrairement à d’autres souris Apple, je pense notamment à celle sortie avec l’iMac, oui, celle-là, la toute ronde. Je n’ai pas écrit merdique, mais ça ne saurait tarder !

Drôle d’impression que de laisser glisser son doigt sur une surface lisse. Pas une question de ne pas avoir l’habitude, car j’utilise le trackpad de mon MacBook Pro, mais bizarre comme sensation avec une souris. Pas de molette ou boulette pour jouer avec mon index.

À l’utilisation, elle se révèle très agréable. Plus lourde que sa grande sœur, cela ne me gêne pas outre mesure. Juste un léger temps d’adaptation.

Précise ? Elle l’est. J’ai toujours eu une petite hantise concernant les souris sans fil, car je ne les trouvais ni rapides ni précises, toujours un petit décalage entre mon mouvement et l’exécution à l’écran.
Là, je dois avouer que je ne vois aucune différence entre une filaire et une sans-fil.

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Donc, si vous m’avez lu jusque-là, que du bon alors ?
Eh bien non, ça se corse un peu dans les lignes suivantes…

Les souris sans fil utilisent la technologie Bluetooth pour communiquer, et donc, forcément, une liaison par ondes. Les ondes, je les trouve pratiques, mais je les trouve aussi dangereuses à force de les accumuler. Mon Mac de base est relié via Ethernet et le Bluetooth est désactivé, n’en ayant pas l’utilité. J’ai dû donc réactiver la "dent bleue" pour la Magic Mouse. Je ne suis pas un Ayatollah des ondes, mais j’avoue que moins je les utilise, mieux je me sens… Question de principe uniquement.

Ensuite, sans-fil veut dire alimentation interne pour fonctionner. Et là encore, le bât blesse. "Planète, écologie, recyclage…" sont des mots prononcés par tous les médias quotidiennement, et ces mêmes mots, je les enseigne à mes élèves.
Mon côté "écolo" aurait préféré ne pas avoir de piles (2 x 1,5 V) dans une souris placée à 30 cm de mon écran. Comment ça, je suis pénible ?

J’aimerais bien qu’Apple propose cette souris en version filaire. Pas de Bluetooth, pas de pile. Je ne comprends pas qu’une entreprise à la fois visée et récompensée par Greenpeace ne fasse pas plus attention à notre planète.
Le jour où un scientifique aura prouvé que les ondes sont dangereuses, il va y avoir du procès dans l’air…

Dernière chose sur le "sans-fil" : dans mes activités de maintenance de machines Apple, il m’arrive souvent d’éjecter un CD en appuyant sur le bouton de la souris au démarrage du Mac (comme avec la disquette il y a quelques années, la fonction d’éjection étant restée active). Sauf qu’avec une souris sans fil… c’est raté. Même principe avec un clavier sans fil… Les technologies de communication ne sont pas prises en compte de suite, mais au chargement de Mac OS X.
Le mode Target, la sélection d’un volume de boot ou encore rentrer en mode single root supposent avoir un clavier et une souris filaires.

Pour en terminer avec les points négatifs, il n’y a plus les boutons latéraux, si chers à certains utilisateurs. Personnellement, je ne les utilisais pas, car ces boutons sur la Mighty étaient trop durs à appuyer, ou trop souples selon les souris, ce qui engendrait des actions imprévues.

Quant au prix, il reste dans la fourchette des tarifs de la pomme, un peu cher tout de même : 69 €

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La Magic Mouse vue de dessous, avec l’interrupteur et le témoin de visualisation


En résumé :

Les plus : pas de pièces mécaniques en mouvement, belle, bonne prise en main, rapide.

Les moins : Bluetooth, piles, prix

La souris Magic Mouse chez Apple

J’apprécie la Magic Mouse parce qu’elle ne possède pas d’éléments mécaniques mobiles, donc, en théorie, pas de risque d’encrassement. La prise en main est bonne. Pour le reste, j’aurais préféré une version filaire, plus "écolo".